Aujourd’hui, je voulais évoquer avec vous l’importance de la gestion émotionnelle de l’humain lorsque l’on vit avec des animaux.

Il arrive souvent de lire ou d’entendre “il sent quand tu as peur” ou bien “c’est une éponge émotionnelle” qu’il s’agisse de chiens, de chevaux ou même d’autres espèces, cette affirmation est assez ancienne.

Je ne suis pas scientifique, mais j’aimerais apporter un éclairage empirique, basé sur mon expérience personnelle.

Depuis toute petite, je suis attirée par les animaux, à l’école primaire, j’ai souvenir de fabriquer des maisons pour fourmis dans le sable… j’aime être à leur contact, je suis toujours émerveillée par leurs comportements, les oiseaux qui vont et viennent pour se nourrir, nourrir leurs petits, fabriquer leur nid… Je me souviens même du petit mot de mon maître de CM2 qui nous avait offert un livre à chacun pour terminer le primaire et qui avait choisi pour moi un livre sur les dinosaures et m’avait écrit “si tu avais vécu à l’époque des dinosaures, tu aurais su te connecter à eux, comme tu es connectée aux animaux qui t’entourent aujourd’hui”.

Depuis, j’ai grandi, mes perceptions ont failli me quitter, prise dans le tourbillon de la vie, du boulot etc… mais j’ai toujours ce besoin d’être au contact des animaux.

Mes observations se sont affinées depuis que je vis avec des chevaux à la maison, depuis une petite quinzaine d’années : je vais les voir chaque jour, et parfois, ils m’évitent, viennent mais ne restent pas… si j’observe ces moments-là, je m’aperçois que je suis stressée, préoccupée, et peu présente avec eux. Alors, ils ressentent cela et n’ont pas forcément envie de ma présence. A l’inverse, si je suis bien, apaisée, pleinement présente avec eux, ils restent, on se papouillent, si je m’assois et médite, ils siestent, et arrivent à se coucher à mes côtés…

J’ai donc travaillé sur cela, et j’ai pris des notes sur ces différents moments et mon état émotionnel de cet instant, et la plupart du temps, quand je suis speed, en colère ou pressée, ils n’ont pas envie de prolonger les moments à mes côtés.

Autre observation : un de mes poneys est plutôt du genre taquin, bourru, filou… et quand ma fille s’en occupe, le papouille, lui parle, il baisse la tête pour être à sa hauteur, il fait attention à ses gestes, il est attentionné… il s’adapte à elle bien sûr, mais je pense surtout qu’elle arrive toujours à être pleinement présente avec lui, elle arrive pour lui et n’a pas toutes les préoccupations qu’un adulte peur avoir !

Concernant les chiens, j’ai aussi pu faire des observations intéressantes et vous me direz si vous les partagez :

  • Avec mes chiens, ceux présents avec moi actuellement ou bien les chiens que j’ai eu à mes côtés dans le passé, j’ai remarqué qu’ils étaient aussi sensibles à mon état émotionnel. Par exemple, si je suis stressée, ils vont être agités, si j’ai peur, ils vont être vigilants (le bon exemple pour moi c’est le véto, j’essaie vraiment d’y travailler !!!), et si je suis triste, ils vont être collants, un peu “guérisseurs”.
  • Avec les chiens de mes clients, j’ai aussi pu faire ces observations. Si les humains sont cool, la plupart du temps, le chien va l’être aussi. En revanche, j’ai eu régulièrement des humains mal à l’aise en ville, et bien le chien l’était aussi (en ajoutant en plus le fait que ces personnes ne vont pas souvent en ville, on a un chien peu habitué), et idem, si l’on travaille avec un chien sensible et bien plus l’humain va se détendre, respirer, se focaliser sur tout ce qui va bien, et plus le chien va faire des progrès dans sa rééducation. Sur les chiens qui font de l’anxiété de séparation, j’ai eu de meilleurs résultats quand j’accompagnais l’humain plus intensément, car l’humain qui stresse avant de partir, qui stresse en revenant, transmet tout cela au chien et peut empirer le phénomène.

Je n’ai pas fait de mesures de fréquence cardiaque, de paramètres chimiques pour mesurer le cortisol ou d’autres hormones du stress ou du bonheur, mais mes observations me laissent vraiment penser que les animaux sont sensibles à nos émotions.

Ils ont leurs propres émotions, mais ils ressentent les nôtres. Certains vont être plutôt “sauveurs” et tenter de nous aider et d’autres plutôt mal à l’aise avec certaines émotions négatives et nous éviter.

C’est pour tout cela que j’ai vraiment travaillé sur ma qualité de présence avec mes animaux, et que j’invite autant que possible mes clients à le faire. Et c’est aussi pour cela, entre autres, que j’ai fait une formation de sophrologue, afin d’encore mieux accompagner les humains, pour qu’ils puissent aussi mieux guider leur chien !

Je peux vous accompagner dans la gestion émotionnelle et pour améliorer votre présence aux côtés de votre chien, si vous êtes stressé, si vous culpabilisez, si vous avez peur de mal faire ou si vous accompagnez un chien sensible, phobique ou réactif.

Les exercices peuvent être pratiqués en visio ou en physique.

Si vous êtes un professionnel du comportement canin, nous pouvons aussi échanger sur le sujet, car mes outils peuvent compléter votre travail sur le terrain avec un chien.

N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus et au plaisir de vous connaître 🙂